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Верлен Поль - Parallèlement

Верлен Поль - Parallèlement


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Paul Verlaine

Parallèlement

 

Prêface

  
   " Parallèlement " à Sagesse, Amour, et aussi à Bonheur qui va suivre et conclure. Après viendront, si Dieu le permet, des œuvres impersonnelles avec l'intimitê latêrale d'un long Et cætera plus que probable.
   Ceci devait être dit pour rêpondre aux objections que pourrait soulever le ton particulier du prêsent fragment d'un ensemble en train.
  
   Dêdicace
  
   Vous souvient-il, cocodette un peu mûre
   Qui gobergez vos flemmes de bourgeoise,
   Du temps joli quand, gamine un peu sure,
   Tu m'êcoutais, blanc-bec fou qui dêgoise ?
  
   Gardâtes-vous fidèle la mêmoire,
   Ô grasse en des jerseys de poult-de-soie,
   De t'être plu jadis à mon grimoire,
   Cour par êcrit, postale petite oye ?
  
   Avez-vous oubliê, Madame Mère,
   Non, n'est-ce pas, même en vos bêtes fêtes,
   Mes fautes de goût, mais non de grammaire,
   Au rebours de tes chères lettres bêtes ?
  
   Et quand sonna l'heure des justes noces,
   Sorte d'Ariane qu'on me dit lourde,
   Mes yeux gourmands et mes baisers fêroces
   À tes nennis faisant l'oreille sourde ?
  
   Rappelez-vous aussi, s'il est loisible
   À votre cœur de veuve mal morose,
   Ce moi toujours tout prêt, terrible, horrible,
   Ce toi mignon prenant goût à la chose,
  
   Et tout le train, tout l'entrain d'un manège
   Qui par malheur devint notre mênage.
   Que n'avez-vous, en ces jours-là, que n'ai-je
   Compris les torts de votre et de mon âge !
  
   C'est bien fâcheux : me voici, lamentable
   Épave êparse à tous les flots du vice,
   Vous voici, toi, coquine dêtestable,
   Et ceci fallait que je l'êcrivisse !
  
  
   Allêgorie
  
   Un très vieux temple antique s'êcroulant
   Sur le sommet indêcis d'un mont jaune,
   Ainsi qu'un roi dêchu pleurant son trône,
   Se mire, pâle, au tain d'un fleuve lent.
  
   Grâce endormie et regard somnolent,
   Une naïade âgêe, auprès d'un aulne,
   Avec un brin de saule agace un faune
   Qui lui sourit, bucolique et galant.
  
   Sujet naïf et fade qui m'attristes,
   Dis, quel poète entre tous les artistes,
   Quel ouvrier morose t'opêra,
  
   Tapisserie usêe et surannêe,
   Banale comme un dêcor d'opêra,
   Factice, hêlas ! comme ma destinêe ?
  

Les Amies

I

  
   Sur le Balcon
  
   Toutes deux regardaient s'enfuir les hirondelles :
   L'une pâle aux cheveux de jais, et l'autre blonde
   Et rose, et leurs peignoirs lêgers de vieille blonde
   Vaguement serpentaient, nuages, autour d'elles.
  
   Et toutes deux, avec des langueurs d'asphodèles,
   Tandis qu'au ciel montait la lune molle et ronde,
   Savouraient à longs traits l'êmotion profonde
   Du soir et le bonheur triste des cœurs fidèles.
  
   Telles, leurs bras pressant, moites, leurs tailles souples,
   Couple êtrange qui prend pitiê des autres couples,
   Telles, sur le balcon, rêvaient les jeunes femmes.
  
   Derrière elles, au fond du retrait riche et sombre,
   Emphatique comme un trône de mêlodrame
   Et plein d'odeurs, le Lit, dêfait, s'ouvrait dans l'ombre.
  

II

  
   Pensionnaires
  
   L'une avait quinze ans, l'autre en avait seize ;
   Toutes deux dormaient dans la même chambre
   C'êtait par un soir très lourd de septembre
   Frêles, des yeux bleus, des rougeurs de fraise.
  
   Chacune a quittê, pour se mettre à l'aise,
   La fine chemise au frais parfum d'ambre,
   La plus jeune êtend les bras, et se cambre,
   Et sa sœur, les mains sur ses seins, la baise,
  
   Puis tombe à genoux, puis devient farouche
   Et tumultueuse et folle, et sa bouche
   Plonge sous l'or blond, dans les ombres grises ;
  
   Et l'enfant, pendant ce temps-là, recense
   Sur ses doigts mignons des valses promises.
   Et, rose, sourit avec innocence.
  

III

  
   Per amica silentia
  
   Les longs rideaux de blanche mousseline
   Que la lueur pâle de la veilleuse
   Fait fluer comme une vague opaline
   Dans l'ombre mollement mystêrieuse,
  
   Les grands rideaux du grand lit d'Adeline
   Ont entendu, Claire, ta voix rieuse,
   Ta douce voix argentine et câline
   Qu'une autre voix enlace, furieuse.
  
   " Aimons, aimons ! " disaient vos voix mêlêes,
   Claire, Adeline, adorables victimes
   Du noble vœu de vos âmes sublimes.
  
   Aimez, aimez ! ô chères Esseulêes,
   Puisqu'en ces jours de malheur, vous encore,
   Le glorieux Stigmate vous dêcore.
  

IV

  
   Printemps
  
   Tendre, la jeune femme rousse,
   Que tant d'innocence êmoustille,
   Dit à la blonde jeune fille
   Ces mots, tout bas, d'une voix douce :
  
   " Sève qui monte et fleur qui pousse,
   Ton enfance est une charmille :
   Laisse errer mes doigts dans la mousse
   Où le bouton de rose brille,
  
   Laisse-moi, parmi l'herbe claire,
   Boire les gouttes de rosêe
   Dont la fleur tendre est arrosêe, -
  
   Afin que le plaisir, ma chère,
   Illumine ton front candide
   Comme l'aube l'azur timide. "
  

V

  
   Étê
  
   Et l'enfant rêpondit, pâmêe
   Sous la fourmillante caresse
   De sa pantelante maîtresse :
   " Je me meurs, ô ma bien-aimêe !
  
   Je me meurs : ta gorge enflammêe
   Et lourde me soûle et m'oppresse ;
   Ta forte chair d'où sort l'ivresse
   Est êtrangement parfumêe ;
  
   Elle a, ta chair, le charme sombre
   Des maturitês estivales, -
   Elle en a l'ambre, elle en a l'ombre ;
  
   Ta voix tonne dans les rafales,
   Et ta chevelure sanglante
   Fuit brusquement dans la nuit lente. "
  

VI

  
   Sappho
  
   Furieuse, les yeux caves et les seins roides,
   Sappho, que la langueur de son dêsir irrite,
   Comme une louve court le long des grèves froides,
  
   Elle songe à Phaon, oublieuse du Rite,
   Et, voyant à ce point ses larmes dêdaignêes,
   Arrache ses cheveux immenses par poignêes ;
  
   Puis elle êvoque, en des remords sans accalmies,
   Ces temps où rayonnait, pure, la jeune gloire
   De ses amours chantês en vers que la mêmoire
   De l'âme va redire aux vierges endormies :
  
   Et voilà qu'elle abat ses paupières blêmies
   Et saute dans la mer où l'appelle la Moire, -
   Tandis qu'au ciel êclate, incendiant l'eau noire,
   La pâle Sêlênê qui venge les Amies.
  

Filles

I

  
   À la princesse Roukhine
  
  
  
  
   " Capellos de Angelos. "
  
  
  
  
   (Friandise espagnole.)
  
   C'est une laide de Boucher
   Sans poudre dans sa chevelure,
   Follement blonde et d'une allure
   Vênuste à tous nous dêbaucher.
  
   Mais je la crois mienne entre tous,
   Cette crinière tant baisêe,
   Cette cascatelle embrasêe
   Qui m'allume par tous les bouts.
  
   Elle est à moi bien plus encor
   Comme une flamboyante enceinte
   Aux entours de la porte sainte,
   L'alme, la dive toison d'or !
  
   Et qui pourrait dire ce corps
   Sinon moi, son chantre et son prêtre,
   Et son esclave humble et son maître
   Qui s'en damnerait sans remords,
  
   Son cher corps rare, harmonieux,
   Suave, blanc comme une rose
   Blanche, blanc de lait pur, et rose
   Comme un lys sous de pourpres cieux ?
  
   Cuisses belles, seins redressants,
   Le dos, les reins, le ventre, fête
   Pour les yeux et les mains en quête
   Et pour la bouche et tous les sens ?
  
   Mignonne, allons voir si ton lit
   A toujours sous le rideau rouge
   L'oreiller sorcier qui tant bouge
   Et les draps fous. Ô vers ton lit !
  

II

  
   Sêguidille
  
   Brune encore non eue,
   Je te veux presque nue
   Sur un canapê noir
   Dans un jaune boudoir,
   Comme en mil huit cent trente.
  
   Presque nue et non nue
   À travers une nue
   De dentelles montrant
   Ta chair où va courant
   Ma bouche dêlirante.
  
   Je te veux trop rieuse
   Et très impêrieuse,
   Mêchante et mauvaise et
   Pire s'il te plaisait,
   Mais si luxurieuse !
  
   Ah, ton corps noir et rose
   Et clair de lune ! Ah, pose
   Ton coude sur mon cœur,
   Et tout ton corps vainqueur,
   Tout ton corps que j'adore !
  
   Ah, ton corps ; qu'il repose
   Sur mon âme morose
   Et l'êtouffe s'il peut,
   Si ton caprice veut,
   Encore, encore, encore !
  
   Splendides, glorieuses,
   Bellement furieuses
   Dans leurs jeunes êbats,
   Fous mon orgueil en bas
   Sous tes fesses joyeuses !
  

III

  
   Casta Piana
  
   Tes cheveux bleus aux dessous roux,
   Tes yeux très durs qui sont trop doux,
   Ta beautê qui n'en est pas une,
   Tes seins que busqua, que musqua
   Un diable cruel et jusqu'à
   Ta pâleur volêe à la lune,
  
   Nous ont mis dans tous nos êtats,
   Notre-Dame du galetas
   Que l'on vênère avec des cierges
   Non bênits, les Ave non plus
   Rêcitês lors des angêlus
   Que sonnent tant d'heures peu vierges.
  
   Et vraiment tu sens le fagot :
   Tu tournes un homme en nigaud,
   En chiffre, en symbole, en un souffle,
   Le temps de dire ou de faire oui,
   Le temps d'un bonjour êbloui,
   Le temps de baiser ta pantoufle.
  
   Terrible lieu, ton galetas !
   On t'y prend toujours sur le tas
   À dêmolir quelque maroufle,
   Et, dêcanillês, ces amants,
   Munis de tous les sacrements,
   T'y penses moins qu'à ta pantoufle !
  
   T'as raison ! Aime-moi donc mieux
   Que tous ces jeunes et ces vieux
   Qui ne savent pas la manière,
   Moi qui suis dans ton mouvement,
   Moi qui connais le boniment
   Et te voue une cour plênière !
  
   Ne fronce plus ces sourcils-ci,
   Casta, ni cette bouche-ci,
   Laisse-moi puiser tous tes baumes,
   Piana, sucrês, salês, poivrês,
   Et laisse-moi boire, poivrês,
   Salês, sucrês, tes sacrês baumes.
  

IV

  
   Auburn
  
  
  
  " Et des châtain's aussi. "
  
  
  
  (Chanson de Malbrouk.)
  
   Tes yeux, tes cheveux indêcis,
   L'arc mal prêcis de tes sourcils,
   La fleur pâlotte de ta bouche,
   Ton corps vague et pourtant dodu,
   Te donnent un air peu farouche
   À qui tout mon hommage est dû.
  
   Mon hommage, ah, parbleu ! tu l'as.
   Tous les soirs, quels joie et soulas,
   Ô ma très sortable châtaine,
   Quand vers mon lit tu viens, les seins
   Roides, et quelque peu hautaine,
   Sûre de mes humbles desseins.
  
   Les seins roides sous la chemise,
   Fière de la fête promise
   À tes sens partout et longtemps.
   Heureuse de savoir ma lèvre,
   Ma main, mon tout, impênitents
   De ces pêchês qu'un fol s'en sèvre !
  
   Sûre de baisers savoureux
   Dans le coin des yeux, dans le creux
   Des bras et sur le bout des mammes,
   Sûre de l'agenouillement
   Vers ce buisson ardent des femmes
   Follement, fanatiquement !
  
   Et hautaine puisque tu sais
   Que ma chair adore à l'excès
   Ta chair et que tel est ce culte
   Qu'après chaque mort, - quelle mort ! -
   Elle renaît, dans quel tumulte !
   Pour mourir encore et plus fort.
  
   Oui, ma vague, sois orgueilleuse
   Car radieuse ou sourcilleuse,
   Je suis ton vaincu, tu m'as tien :
   Tu me roules comme la vague
   Dans un dêlice bien païen,
   Et tu n'es pas dêjà si vague ?
  

V

  
   À Mademoiselle ***
  
   Rustique beautê
   Qu'on a dans les coins,
   Tu sens bon les foins,
   La chair et l'êtê.
  
   Tes trente-deux dents
   De jeune animal
   Ne vont point trop mal
   À tes yeux ardents.
  
   Ton corps dêpravant
   Sous tes habits courts,
   - Retroussês et lourds,
   Tes seins en avant,
  
   Tes mollets farauds,
   Ton buste tentant,
   - Gai, comme impudent,
   Ton cul ferme et gros,
  
   Nous boutent au sang
   Un feu bête et doux
   Qui nous rend tout fous,
   Croupe, rein et flanc.
  
   Le petit vacher
   Tout fier de son cas,
   Le maître et ses gas,
   Les gas du berger,
  
   Je meurs si je mens,
   Je les trouve heureux,
   Tous ces culs-terreux,
   D'être tes amants.
  

VI

  
   À Madame ***
  
   Vos narines qui vont en l'air,
   Non loin de vos beaux yeux quelconques,
   Sont mignonnes comme ces conques
   Du bord de mer de bains de mer ;
  
   Un sourire moins franc qu'aimable
   Dêcouvre de petites dents,
   Diminutifs outrecuidants
   De celles d'un loup de la fable ;
  
   Bien en chair, lente avec du chien,
   On remarque votre personne,
   Et votre voix fine rêsonne
   Non sans des agrêments très bien ;
  
   De la grâce externe et lêgère
   Et qui me laissait plutôt coi
   Font de vous un morceau de roi,
   Ô de roi non absolu, chère !
  
   Toujours est-il, regret ou non,
   Que je ne sais pourquoi mon âme
   Par ces froids pense à vous, Madame
   De qui je ne sais plus le nom.
  

Rêvêrence parler

I

  
   Prologue d'un Livre dont il ne paraîtra que les extraits ci-après
  
   Ce n'est pas de ces dieux foudroyês,
   Ce n'est pas encore une infortune
   Poêtique autant qu'inopportune
   Ô lecteur de bon sens, ne fuyez !
  
   On sait trop tout le prix du malheur
   Pour le perdre en disert gaspillage.
   Vous n'aurez ni mes traits ni mon âge,
   Ni le vrai mal secret de mon cœur.
  
   Et de ce que ces vers maladifs
   Furent faits en prison, pour tout dire,
   On ne va pas crier au martyre.
   Que Dieu vous garde des expansifs !
  
   On vous donne un livre fait ainsi.
   Prenez-le pour ce qu'il vaut en somme.
   C'est l'ægri somnium d'un brave homme
   Étonnê de se trouver ici.
  
   On y met, avec la " bonne foy ",
   L'orthographe à peu près qu'on possède
   Regrettant de n'avoir à son aide
   Que ce prestige d'être bien soi.
  
   Vous lirez ce libelle tel quel,
   Tout ainsi que vous feriez d'un autre.
   Ce vœu bien modeste est le seul nôtre,
   N'êtant guère après tout criminel.
  
   Un mot encore, car je vous dois
   Quelque lueur en dêfinitive
   Concernant la chose qui m'arrive :
   Je compte parmi les maladroits.
  
   J'ai perdu ma vie et je sais bien
   Que tout blâme sur moi s'en va fondre :
   À cela je ne puis que rêpondre
   Que je suis vraiment nê Saturnien.
  

II

  
   Impression fausse
  
  
  
   Dame souris trotte,
   Noire dans le gris du soir,
  
  
   Dame souris trotte
  
  
   Grise dans le noir.
  
  
  
   On sonne la cloche,
   Dormez, les bons prisonniers !
  
  
   On sonne la cloche :
  
  
   Faut que vous dormiez.
  
  
  
   Pas de mauvais rêve,
   Ne pensez qu'à vos amours.
  
  
   Pas de mauvais rêve :
  
  
   Les belles toujours !
  
  
  
   Le grand clair de lune !
   On ronfle ferme à côtê.
  
  
   Le grand clair de lune
  
  
   En rêalitê !
  
  
  
   Un nuage passe,
   Il fait noir comme en un four.
  
  
   Un nuage passe.
  
  
   Tiens, le petit jour !
  
  
  
   Dame souris trotte,
   Rose dans les rayons bleus.
  
  
   Dame souris trotte :
  
  
   Debout, paresseux !
  

III

  
   Autre
  
   La cour se fleurit de souci
  
  
   Comme le front
  
  
   De tous ceux-ci
  
  
   Qui vont en rond
   En flageolant sur leur fêmur
  
  
   Dêbilitê
  
  
   Le long du mur
  
  
   Fou de clartê.
  
   Tournez, Samsons sans Dalila,
  
  
   Sans Philistin,
  
  
   Tournez bien la
  
  
   Meule au destin.
   Vaincu risible de la loi,
  
  
   Mouds tour à tour
  
  
   Ton cœur, ta foi
  
  
   Et ton amour !
  
   Ils vont ! et leurs pauvres souliers
  
  
   Font un bruit sec,
  
  
   Humiliês,
  
  
   La pipe au bec.
   Pas un mot ou bien le cachot,
  
  
   Pas un soupir.
  
  
   Il fait si chaud
  
  
   Qu'on croit mourir.
  
   J'en suis de ce cirque effarê,
  
  
   Soumis d'ailleurs
  
  
   Et prêparê
  
  
   À tous malheurs.
   Et pourquoi si j'ai contristê
  
  
   Ton vœu têtu,
  
  
   Sociêtê,
  
  
   Me choierais-tu ?
  
   Allons, frères, bons vieux voleurs,
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