fenêtre s'ouvre au loin sur la campagne.
CIRCONSPECTION
A Gaston Sênêchal.
Donne ta main, retiens ton souffle, asseyons-nous
Sous cet arbre gêant où vient mourir la brise
En soupirs inêgaux sous la ramure grise
Que caresse le clair de lune blême et doux.
Immobiles, baissons nos yeux vers nos genoux.
Ne pensons pas, rêvons. Laissons faire à leur guise
Le bonheur qui s'enfuit et l'amour qui s'êpuise,
Et nos cheveux frôlês par l'aile des hiboux.
Oublions d'espêrer. Discrète et contenue,
Que l'âme de chacun de nous deux continue
Ce calme et cette mort sereine du soleil.
Restons silencieux parmi la paix nocturne:
Il n'est pas bon d'aller troubler dans son sommeil
La nature, ce dieu fêroce et taciturne.
VERS POUR ÊTRE CALOMNIÉ
A Charles Vignier.
Ce jour je m'êtais penchê sur ton sommeil.
Tout ton corps dormait chaste sur l'humble lit,
Et j'ai vu, comme un qui s'applique et qui lit,
Ah! j'ai vu que tout est vain sous le soleil!
Qu'on vive, ô quelle dêlicate merveille,
Tant notre appareil est une fleur qui plie!
O pensêe aboutissant à la folie!
Va, pauvre, dors, moi, l'effroi pour toi m'êveille.
Ah! misère de t'aimer, mon frêle amour
Qui vas respirant comme on respire un jour!
O regard fermê que la mort fera tel!
O bouche qui ris en songe sur ma bouche,
En attendant l'autre rire plus farouche!
Vite, êveille-toi! Dis, l'âme est immortelle?
LUXURES
A Lêor Trêzenik.
Chair! ô seul fruit mordu des vergers d'ici-bas,
Fruit amer et sucrê qui jutes aux dents seules
Des affamês du seul amour, bouches ou gueules,
Et bon dessert des forts, et leurs joyeux repas,
Amour! le seul êmoi de ceux que n'êmeut pas
L'horreur de vivre, Amour qui presses sous tes meules
Les scrupules des libertins et des bêgueules
Pour le pain des damnês qu'êlisent les sabbats,
Amour, tu m'apparais aussi comme un beau pâtre
Dont rêve la fileuse assise auprès de l'àtre
Les soirs d'hiver dans la chaleur d'un sarment clair,
Et la fileuse, c'est la Chair et l'heure tinte
Où le rêve êteindra la rêveuse,-heure sainte
Ou non! qu'importe à votre extase, Amour et Chair?
VENDANGES
A Gorges Rall.
Les choses qui chantent dans la tête
Alors que la mêmoire est absente,
Écoutez! c'est notre sang qui chante...
O musique lointaine et discrète!
Écoutez! c'est notre sang qui pleure
Alors que notre âme s'est enfuie
D'une voix jusqu'alors inouïe
Et qui va se taire tout à l'heure.
Frère du sang de la vigne rose,
Frère du vin de la veine noire,
O vin, ô sang, c'est l'apothêose!
Chantez, pleurez! Chassez la mêmoire
Et chassez l'âme, et jusqu'aux tênèbres
Magnêtisez nos pauvres vertèbres.
IMAGES D'UN SOU
A Lêon Dierx.
De toutes les douleurs douces
Je compose mes magies!
Paul, les paupières rougies,
Erre seul aux Pamplemousses.
La Folle-par-amour chante
Une ariette touchante.
C'est la mère qui s'alarme
De sa fille fiancêe.
C'est l'êpouse dêlaissêe
Qui prend un sêvère charme
A s'exagêrer l'attente
Et demeure palpitante.
C'est l'amitiê qu'on nêglige
Et qui se croit mêconnue.
C'est toute angoisse ingênue,
Cest tout bonheur qui s'afflige:
L'enfant qui s'êveille et pleure,
Le prisonnier qui voit l'heure,
Les sanglots des tourterelles,
La plainte des jeunes filles.
C'est l'appel des Inêsilles,
-Que gardent dans des tourelles
De bons vieux oncles avares-
A tous sonneurs de guitares.
Voici Damon qui soupire
La tendresse à Geneviève
De Brabant qui fait ce rêve
D'exercer un chaste empire
Dont elle-même se pâme
Sur la veuve de Pyrame
Tout exprès ressuscitêe,
Et la forêt des Ardennes
Sent circuler dans ses veines
La flamme persêcutêe
De ces princesses errantes
Sous les branches murmurantes,
Et madame Malbrouck monte
A sa tour pour mieux entendre
La viole et la voix tendre
De ce cher trompeur de Comte
Ory qui vient d'Espagne
Sans qu'un doublon l'accompagne.
Mais il s'est couvert de gloire
Aux gorges des Pyrênêes
Et combien d'infortunêes
Au teint de lis et d'ivoire
Ne fit-il pas à tous risques
Là-bas, parmi les Morisques!...
Toute histoire qui se mouille
De dêlicieuses larmes,
Fût-ce à travers, des chocs d'armes,
Aussitôt chez moi s'embrouille,
Se mêle à d'autres encore,
Finalement s'êvapore
En capricieuses nues,
Laissant à travers des filtres
Subtiles talismans et philtres
Au fin fond de mes cornues
Au feu de l'amour rougies.
Accourez à mes magies!
C'est très beau. Venez d'aucunes
Et d'aucuns. Entrez, bagasse!
Cadet-Roussel est paillasse
Et vous dira vos fortunes.
C'est Crêdit qui tient la caisse.
Allons vite qu'on se presse!
LES UNS ET LES AUTRES
COMÉDIE DÉDIÉE A
Thêodore de Banville.
PERSONNAGES:
MYRTIL
SYLVANDRE
ROSALINDE
CHLORIS
MEZZETIN
GORYDON
AMINTE
BERGERS, MASQUES.
La scène se passe dans un parc de Wateau, vers une fin d'après-midi d'êtê.
Une nombreuse compagnie d'hommes et de femmes est groupêe, en de nonchalantes attitudes, autour d'un chanteur costumê en Mezzetin, qui s'accompagne doucement sur une mandoline.
SCÈNE I
MEZZETIN, chantant.
Puisque tout n'est rien que fables,
Hormis d'aimer ton dêsir,
Jouis vite du loisir
Que te font des dieux affables.
Puisqu'à ce point se trouva
Facile ta destinêe,
Puisque vers toi ramenêe
L'Arcadie est proche,-va!
Va! le vin dans les feuillages
Fait êclater les beaux yeux
Et battre les coeurs joyeux
A l'êtroit sous les corsages...
CORYDON
A l'exemple de la cigale nous avons
Chantê...
AMINTE
Si nous allions danser?
Tous, moins Myrtil, Rosalinde, Sylvandre et Chloris.
Nous vous suivons!
(Ils sortent à l'exception des mêmes.)
SCÈNE II
MYRTIL, ROSALINDE, SYLVANDRE, CHLORIS
ROSALINDE, à Myrtil.
Restons.
CHLORIS, à Sylvandre.
Favorisê, vous pouvez dire l'être:
J'aime la danse à m'en jeter par la fenêtre,
Et si je ne vais pas sur l'herbette avec eux,
C'est bien pour vous!
(Sylvandre la presse.)
Paix là! Que vous êtes fougueux!
(Sortent Sylvandre et Chloris.)
SCÈNE III
MYRTIL, ROSALINDE
ROSALINDE
Parlez-moi.
MYRTIL
De quoi voulez-vous donc que je cause?
Du passê? Cela vous ennuierait, et pour cause.
Du prêsent? A quoi bon, puisque nous y voilà?
De l'avenir? Laissons en paix ces choses-là!
ROSALINDE
Parlez-moi du passê.
MYRTIL
Pourquoi?
ROSALINDE
C'est mon caprice.
Et fiez-vous à la mêmoire adulatrice
Qui va teinter d'azur les plus mornes jadis
Et masque les enfers anciens en paradis.
MYRTIL
Soit donc! J'êvoquerai, ma chère, pour vous plaire,
Ce morne amour qui fut, hêlas! notre chimère,
Regrets sans fin, ennuis profonds, poignants remords,
Et toute la tristesse atroce dos jours morts;
e dirai nos plus beaux espoirs dêèus sans cesse,
Ces deux coeurs dêvouês jusques à la bassesse
Et soumis l'un à l'autre, et puis, finalement,
Pour toute rêcompense et tout remerciement,
Navrês, martyrisês, bafouês l'un par l'autre,
Ma folle jalousie êtreinte par la vôtre,
Vos soupèons complêtant l'horreur de mes soupèons,
Toutes vos trahisons, toutes mes trahisons!
Oui, puisque ce passê vous flatte et vous agrêe.
Ce passê que je lis tracê comme à la craie
Sur le mur tênêbreux du souvenir, je veux,
Ce passê tout entier, avec ses dêsaveux
Et ses explosions de pleurs et de colère,
Vous le redire, afin, ma chère, de vous plaire!
ROSALINDE
Savez-vous que je vous trouve admirable, ainsi
Plein d'indignation êlêgante?
MYRTIL, irritê.
Merci!
ROSALINDE
Vous vous exagêrez aussi par trop les choses.
Quoi! pour un peu d'ennui, quelques heures moroses,
Vous lamenter avec ce courroux enfantin!
Moi je rends grâce au dieu qui me fit ce destin
D'avoir aimê, d'aimer l'ingrat, d'aimer encore
L'ingrat qui tient de sots discours, et qui m'adore
Toujours, ainsi, qu'il sied d'ailleurs en ce pays
De Tendre. Oui! Car malgrê vos regards êbahis
Et vos bras de poupêe inerte, je suis sûre
Que vous gardez toujours ouverte la blessure
Faite par ces yeux-ci, boudeur, à ce coeur-là.
MYRTIL, attendri.
Pourtant le jour où cet amour m'ensorcela
Vous fut autant qu'à moi funeste, mon amie.
Croyez-moi, rêveiller la tendresse endormie,
C'est têmêraire, et mieux vaudrait pieusement
Respecter jusqu'au bout son assoupissement
Qui ne peut que finir par la mort naturelle.
ROSALINDE
Fou! par quoi pouvons-nous vivre, sinon par elle?
MYRTIL, sincère.
Alors, mourons!
ROSALINDE
Vivons plutôt! Fût-ce à tout prix!
Quant à moi, vos aigreurs, vos fureurs, vos mêpris,
Qui ne sont, je le sais, qu'un dêpit êphêmère,
Et cet orgueil qui rend votre parole amère,
J'en veux faire litière à mon amour têtu,
Et je vous aimerai quand même, m'entends-tu?
MYRTIL
Vous êtes mutinêe...
ROSALINDE
Allons, laissez-vous faire!
MYRTIL, cêdant.
Donc, il le faut!
ROSALINDE
Venez cueillir la primevère
De l'amour renaissant timide après l'hiver.
Quittez ce front chagrin, souriez comme hier
A ma tendresse entière et grande, encor qu'ancienne!
MYRTIL
Ah! toujours tu m'auras menê, magicienne!
(Ils sortent. Rentrent Sylvandre et Chloris.)
SCÈNE IV
SYLVANDRE, CHLORIS
CHLORIS, courant.
Non!
SYLVANDRE
Si!
CHLORIS
Je ne veux pas...
SYLVANDRE, la baisant sur la nuque.
Dites: je ne veux plus!
(La tenant embrassêe.)
Mais voici, j'ai fixê vos voeux irrêsolus
Et le milan affreux tient la pauvre hirondelle.
CHLORIS
Fi! l'action vilaine! Au moins rougissez d'elle!
Mais non! Il rit, il rit!
(Pleurnichant pour rire.)
Ah, oh, hi, que c'est mal!
SYLVANDRE
Tarare! mais le seul êtat vraiment normal,
C'est le nôtre, c'est, fous l'un de l'autre, gais, libres,
Jeunes, et mêprisant tous autres êquilibres
Quelconques, qui ne sont que cloche-pieds piteux,
D'avoir deux coeurs pour un, et, chère âme, un pour deux!
CHLORIS
Que voilà donc, Monsieur l'amant, de beau langage!
Vous êtes procureur ou poète, je gage,
Pour ainsi discourir, sans rire, obscurêment.
SYLVANDRE
Vous vous moquez avec un babil très charmant,
Et me voici deux fois êpris de ma conquête:
Tant d'êclat en vos yeux jolis, et dans la tête
Tant d'esprit! Du plus fin encore, s'il vous plaît.
CHLORIS
Et si je vous trouvais par hasard bête et laid,
Fier conquêrant fictif, grand vainqueur en peinture?
SYLVANDRE
Alors, n'eussiez-vous pas arrêtê l'aventure
De tantôt, qui semblait exclure tout dêgoût
Conèu par vous, à mon dêtriment, après tout?
CHLORIS
O la fatuitê des hommes qu'on n'êvince
Pas sur-le-champ! Allez, allez, la preuve est mince
Que vous invoquez là d'un penchant prêsumê
De mon coeur pour le vôtre, aspirant bien-aimê.
-Au fait, chacun de nous vainement dêblatère
Et, tenez, je vais dire mon caractère,
Pour qu'êtant à la fin bien au courant de moi
Si vous souffrez, du moins vous connaissiez pourquoi,
Sachez donc...
SYLVANDRE
Que je meure ici, ma toute belle,
Si j'exige...
CHLORIS
-Sachez d'abord vous taire.-Or celle
Qui vous parle est coquette et folle. Oui, je le suis.
J'aime les jours lêgers et les frivoles nuits;
J'aime un ruban qui m'aille, un amant qui me plaise,
Pour les bien dêtester après tout à mon aise.
Vous, par exemple, vous, Monsieur, que je n'ai pas
Naguère tout à fait traitê de haut en bas,
Me dussiez-vous tenir pour la pire pêcore,
Eh bien, je ne sais pas si je vous souffre encore!
SYLVANDRE, souriant.
Dans le doute...
CHLORIS, coquette, s'enfuyant.
"Abstiens-toi", dit l'autre. Je m'abstiens.
SYLVANDRE, presque naïf.
Ah! c'en est trop, je souffre et je m'en vais pleurer.
CHLORIS, touchêe, mais gaie.
Viens,
Enfant, mais souviens-toi que je suis infidèle
Souvent, ou bien plutôt, capricieuse. Telle
Il faut me prendre. Et puis, voyez-vous, nous voici
Tous deux bien amoureux,-car je vous aime aussi,-
Là! voilà le gros mot lâchê! Mais...
SYLVANDRE
O cruelle
Rêticence!
CHLORIS
Attendez la fin, pauvre cervelle.
Mais, dirai-je, malgrê tous nos transports et tous
Nos serments mutuels, solennels, et jaloux
D'être êternels, un dieu malicieux prêside
Aux autels de Paphos-
(Sur un geste de dênêgation de Sylvandre.)
C'est un fait-et de Gnide.
Telle est la loi qu'Amour à nos coeurs rêvêla.
L'on n'a pas plutôt dit ceci qu'on fait cela.
Plus tard on se repend, c'est vrai, mais le parjure
A des ailes, et comme il perdrait sa gageure
Celui qui poursuivrait un mensonge envolê!
Qu'y faire? Promener son souci dêsolê,
Bras ballants, yeux rougis, la têle dêcoiffêe,
A travers monts et vaux, ainsi qu'une autre Orphêe,
Gonfler l'air de soupirs et l'Ocêan de pleurs
Par l'indiscrêtion de bavardes douleurs?
Non, cent fois non! Plutôt aimer à l'aventure
Et ne demander pas l'impossible à Nature!
Nous voici, venez-vous de dire, bien êpris
L'un et l'autre, soyons heureux, faisons mêpris
De tout ce qui n'est pas notre douce folie!
Deux coeurs pour un, un coeur pour deux... je m'y rallie,
Me voici vôtre, tienne!... Êtes-vous rassurê?
Tout à l'heure j'avais mille fois tort, c'est vrai,
D'ainsi bouder un coeur offert de bonne grâce,
Et c'est moi qui reviens à vous, de guerre lasse.
Donc aimons-nous. Prenez mon coeur avec ma main,
Mais, pour Dieu, n'allons pas songer au lendemain,
Et si ce lendemain doit ne pas être aimable,
Sachons que tout bonheur repose sur le sable,
Qu'en amour il n'est pas de malhonnêtes gens,
Et surtout soyons-nous l'un à l'autre indulgents.
Cela vous plaît?
SYLVANDRE
Cela me plairait si...
SCÈNE V
LES PRÉCÉDENTS, MYRTIL
MYRTIL, survenant.
Madame
A raison. Son discours serait l'êpithalame
Que j'eusse profêrê si...
CHLORIS
Cela fait deux "si",
C'est un de trop.
MYRTIL, à Chloris.
Je pense absolument ainsi
Que vous.
CHLORIS, à Sylvandre.
Et vous, Monsieur?
SYLVANDRE
La vêritê m'oblige...
CHLORIS, au même.
Et quoi, monsieur, dêjà si tiède!
MYRTIL, à Chloris.
L'homme-lige
Qu'il vous faut, ô Chloris. c'est moi...
SCÈNE VI
LES PRÉCÉDENTS, ROSALINDE
ROSALINDE, survenant.
Salut! je suis
Alors, puisqu'il le faut dêcidêment, depuis
Tous ces êtonnements où notre coeur se joue,
A votre chariot la cinquième roue.
(A Myrtil.)
Je vous rends vos serments anciens et les nouveaux
Et les rêcents, les vrais aussi bien-que les faux.
MYRTIL, au bras de Chloris et protestant comme par manière d'acquit.
Chère!
ROSALINDE
Vous n'avez pas besoin de vous dêfendre,
Car me voici l'amie intime de Sylvandre.
SYLVANDRE, ravi, surpris et lêger.
O doux Charybde après un aimable Scylla!
Mais celle-ci va faire ainsi que celle-là
Sans doute, et toutes deux, adorables coquettes
Dont les caprices sont bel et bien des raquettes,
Joueront avec mon coeur, je le crains, au volant.
CHLORIS, à Sylvandre.
Fat!
ROSALINDE, au même.
Ingrat!
MYRTIL, au même.
Insolent!
SYLVANDRE, à Myrtil.
Quand à cet "insolent",
Ami cher, mes griefs sont au moins rêciproques,
Et, s'il est vrai que nous te vexions, tu nous choques.
(A Rosalinde et à Chloris.)
Mesdames, je suis votre esclave à toutes deux,
Mais mon coeur qui se cabre aux chemins hasardeux
Est un mêchant cheval rêfractaire à la bride,
Qui devant tout pêril connu s'enfuit, rapide,
A tous crins, s'allât-il rompre le col plus loin.
(A Rosalinde.)
Or, donc, si vous avez, Rosalinde, besoin
Pour un voyage au bleu pays des fantaisies
D'un franc coursier, gourmand de provendes choisies
Et quelque peu fringant, mais jamais rebutê,
Chevauchez à loisir ma bonne volontê.
MYRTIL
La dêclaration est un tant soit peu roide,
Mais, bah! chat êchaudê craint l'eau, fût-elle froide,
(A Rosalinde)
N'est-ce pas, Rosalinde, et vous le savez bien,
Que ce chat-là surtout, c'est moi.
ROSALINDE
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